TOKYO (Japon) - 04/06/2010- 3B Conseils - Après de neuf mois au pouvoir, le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama, a annoncé le 2 juin dernier sa démission. Celle-ci résulte notamment de sa gestion du dossier déménagement de la base aérienne des marines de Futenma à Okinawa (une île située à 1.600 km au sud-ouest de la partie principale de l'archipel nippon).
Nous évoquions dans l’article du blog du 18/02/2010, le désaccord entre l’administration américaine et le gouvernement japonais sur le déménagement de la base aérienne des marines de Futenma, actuellement située en pleine zone urbaine, à Okinawa et qui devait être reconstruite plus loin, sur une baie protégée, aux termes d'un accord conclu en 2006.
Le Premier ministre est donc victime de cette gestion hasardeuse et de son renoncement à mettre en application ses engagements vis à vis de la population et de sa coalition gouvernementale.
C’est en effet sous la pression des Etats-Unis, que le Premier ministre japonais est revenu sur sa promesse de retirer la base aérienne américaine d'Okinawa,.
Il expliquait ainsi sa position : "La coopération entre le Japon et les Etats-Unis est indispensable pour la paix et la sécurité dans l'Asie de l'Est et j'ai été contraint de demander aux habitants d'Okinawa, à mon grand regret, de supporter le fardeau".
Ce renoncement, a eu pour conséquence, de faire voler en éclats la coalition gouvernementale de centre-gauche, le Parti Social-Démocrate (PSD), opposé au maintien de la base américaine à Okinawa avait rejoint l'opposition.
M. Hatoyama a été remplacé à la tête du Parti démocrate (PDJ), puis au poste de Premier ministre par M. Naoto Kan (63 ans) qui était ministre des finances dans le précédent gouvernent, à l'issue d'un vote de la chambre basse du Parlement.
Article RH 3B Conseils
Sources : AFP
Photo gouvernement japonais
vendredi 4 juin 2010
Base américaine d'Okinawa : démission du Premier ministre japonais
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jeudi 3 juin 2010
Prolongation de la mission Cardo sur la mise en place d'une filière française de démantèlement des navires en fin de vie
PARIS (France) - Le Comité interministériel de la mer (CIMER) avait souhaité que soient menée une nouvelle analyse sur la perspective de développer une filière française de traitement des navires en fin de vie.
C’est donc dans ce cadre que le Premier ministre François Fillon a nommé, par décret du 5 décembre 2009, le député Pierre Cardo, parlementaire en mission (en application de l'Article L.O. 144 du Code électoral) auprès du ministre d’Etat Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer (MEEDDM).
Dans sa lettre de mission, le Premier ministre précisait que «compte tenu des contraintes juridiques européennes et internationales, des réalités économiques et sociales de notre pays, ainsi que des exigences environnementales qui accompagneraient la mise en œuvre et le développement, la réalisation de cet engagement est complexe ».
Les contours de cette mission doivent notamment permettre de déterminer quels sont les freins au développement d'une filière nationale, quelles synergies techniques peuvent être valorisées auprès d'autres activités industrielles ; quels sont les acteurs à même d'opérer ces changements (Etats, ports, industriels...). Mais aussi travailler sur la mise en place de filières de recyclage adaptées, les solutions répondant aux spécificités des navires d'Etat, la réduction des nuisances, les garanties en matière de respect de l'environnement, ainsi que de la santé et de la sécurité des travailleurs et des personnes vivant autour des chantiers.
Une mission prolongée.
M. Cardo devait rendre un rapport définitif le 30 mai 2010, cependant, le Premier ministre vient de prolonger cette mission ce qui oblige de fait Pierre Cardo à abandonner sa fonction de député des Yvelines, qu'il occupait depuis 17 ans. En effet, les parlementaires sont obligés de renoncer au mandat qu'ils exercent s'ils mènent une mission pour le compte du gouvernement durant un période supérieure à six mois.
A l'Assemblée nationale il sera remplacé à compter du 6 juin prochain, par son suppléant Arnaud Richard par ailleurs conseiller parlementaire de Jean-Louis Borloo.
Relire également la tribune de Brigitte Bornemann et Xavier Lebacq parue ici le 17 mai : « Peut-on penser hexagonal pour la gestion de la fin de vie des systèmes d’armes et des matériels militaires ».
Article RH 3B Conseils
Sources : mer et marine
photo Ouest-France
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mercredi 2 juin 2010
Les premières rencontres défense biodiversité
Les terrains militaires français sont par nature de lieux à l'accès réglementé. De fait, ils ont échappé à l’étalement urbain, à certains modes d’agriculture intensive et à l’industrialisation. Ils présentent de ce fait un intérêt majeur sur le plan de la faune et de la flore.
Le ministère de la défense français a donc organisé les premières rencontres défense biodiversité le mercredi 2 juin 2010 à Paris. Ces rencontres réunissaient les services environnement du ministère de la défense, le MEEDDM, l’Office national des forêts (ONF), l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la Fédération des conservatoires des espaces naturels (FCEN).
Elles avaient pour objectif d’échanger sur les modalités de protection de la biodiversité sur les 250 000 hectares de terrains militaires, sur les réussites mais également sur les difficultés.
Pour préserver cette biodiversité, le ministère a développé des accords de gestion écologiques avec trois principaux opérateurs :
- l’office national des forêts (ONF)
- l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)
- les conservatoires des espaces naturels (CEN).
Ces partenariats ont pour objet d'assurer la conciliation - dans le cadre de plan de gestion concerté – entre les activités de manœuvres et de tirs et la protection de la faune et de la flore. Ces plans de gestion comportent des actions d’expertise, des actions de gestion (débroussaillage, restauration de pelouse sèche, création d’une ferme de 550 ovins sur le camp de la Valbonne (Ain) et de sensibilisation.
Natura 2000 :
Depuis 2007, 20% des terrains militaires français sont classés dans le réseau européen de protection de la biodiversité "Natura 2000". Ces rencontres ont permis de dresser un premier bilan de la mise en œuvre de Natura 2000 sur les terrains militaires et les mesures réalisées dans le cadre des DOCOB (documents d’objectifs).
Un Système d’information géographique défense (SIG) appliqué à la biodiversité :
Le Ministère va se doter d’un outil cartographique qui permettra de connaitre pour chaque implantation défense les différents classements naturels applicables et leurs règles.
Cette journée a permis de mettre en évidence la stratégie du ministère de la défense en matière de biodiversité (conventions écologiques, outils et constitution d’un réseau de référents biodiversité).
Chiffres repères :
- Premier utilisateur du patrimoine de l'État (250 000 ha)
- 20% de terrains militaires classés Natura 2000,
- 105 conventions avec l’ONF
- 12 conventions de gestion cynégétique avec l’ONCFS
- 11 conventions de gestion écologique avec les conservatoires des espaces naturels terrains.
Article RH 3B Conseils
Sources : Ministère de la défense / SGA / DMPA (Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives)
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mardi 1 juin 2010
Quarante obus en parfait état de fonctionnement sous le stade à Brest
BREST (France) - Chaque année, au gré des travaux engagés par la collectivité, le sous-sol brestois livre son lot d’armements (bombes et obus) datant de la Seconde guerre mondiale.
Lors du dernier conflit mondial, la ville de Brest a été massivement bombardée durant l'été 1944, par les Alliés pour en déloger les troupes allemandes.
Plus de 30.000 tonnes d'engins explosifs ont été largués sur la ville et selon les estimations, 10% n'auraient pas explosé au moment de l'impact.
Après la bombe américaine, de 500 livres qui a été découverte le 25 mai, par les équipes travaillant sur le chantier du tramway de Brest, sur le site appelé à devenir le futur terminal, lequel se trouve en face du site de Thales, ce sont une quarantaine d'obus «complets» en parfait état de fonctionnement qui ont été découverts sous une tribune du stade de football Francis Le Blé.
Une bombe de 250 kg sur le chantier du tramway
La préfecture et Brest Métropole Océane ont confirmé la découverte de cette bombe américaine en précisant aussitôt que toutes les mesures avait été prises pour sécuriser l’endroit par l’équipe des démineurs, et les travaux arrêtés dans l’attente des opérations de déminage de l’engin.
L’évacuation des habitants du secteur a été décidée pour le 13 juin prochain afin d’y procéder.
C’est désormais un scénario bien connu des brestois. On se souvient notamment qu’à l’été 2009, plus de 16.000 d’entre eux avait du être évacué du centre ville.
40 obus en parfait état de fonctionnement sous le stade de football
Les travaux de démolition d’une tribune du stade Francis Le Blé situé dans une zone à forte densité de population- et à proximité du collège Charles de Foucauld - a permis de mettre au jour une quarantaine d'obus «complets», c'est-à-dire non amorcés et avec leurs douilles.
Au total ce sont plus de 2,5 tonnes d’engins explosifs de calibre 128 mm et d'origine allemande, laissés là depuis plus de 60 ans sous les sièges des spectateurs, et enfouis lorsque le terrain a été remblayé, pour préparer la construction du stade et le réaménagement général du quartier.
La présence de ces engins explosifs dans le secteur s’explique par le fait qu’à l’endroit où a été érigé l’établissement scolaire Charles de Foulcaud se dressait une batterie allemande dite «du Bot » composé de quatre canons tirant des obus de 128 mm (identiques à ceux retrouvés) surveillant la rade où étaient amarrés notamment le Bismark , ou le Prinz-Eugen. Il est donc probable que d’autres obus sont encore disséminés dans les alentours.
Il convient d’indiquer que contrairement aux bombes, l'enlèvement d'obus ne nécessite pas d'opération d’évacuation de grande ampleur. Aussitôt appelés, les démineurs de la Sécurité civile sont intervenus prenant en charge les obus qui devraient être pétardés dans un futur proche.
Article RH - 3B Conseils
Sources : Télégramme -BMO
crédit photo : Archives municipales -Brest
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lundi 31 mai 2010
Marée noire: le Corps des ingénieurs de l'armée de Terre donne son feu vert à la construction d'une île artificielle
VENICE / Louisiane (Etats-Unis) - Après trois jours entiers de tentative pour colmater la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique, " nous avons été dans l'incapacité de contenir la fuite ", a reconnu l'officier directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles, dans un point de presse, déclarant désormais s'orienter vers une nouvelle option.
Après ce nouvel échec, et face à la catastrophe considérée comme la plus grave marée noire jamais survenue aux Etats-Unis, le président Barack Obama a exprimé son inquiétude et mis en garde contre les risques de la nouvelle option, annonçant, depuis la Louisiane - l'Etat le plus touché par la marée noire -, le "triplement des effectifs" déployés dans les régions côtières touchées.
Ainsi le pétrole s'est répandu dans le golfe à un rythme de 2 à 3 millions de litres par jour depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, selon des experts mandatés par l'administration américaine.
Le président Obama a par ailleurs donné son feu vert à la construction d'une île artificielle pour empêcher la marée noire de toucher une partie des côtes de Louisiane.
Le Corps des ingénieurs de l'armée de Terre américaine a en effet validé un projet de construction d’une « série d'îles servant de barrières" comme l’a indiqué l'amiral Thad Allen, commandant des garde-côtes, lors d’un point-presse depuis le port de Venice en Louisiane.
Le commandant des garde-côtes, qui dirige les opérations pour l'administration américaine a approuvé une partie de cette proposition de l’Etat de Louisiane d'ériger une barrière expérimentale composée de « six segments totalisant 45 miles" (soit environ 72 km). D'autres zones supplémentaires peuvent être prises en considération par la suite, si la première section s'avère efficace.
Pour le président Obama : "aux yeux du Corps (ingénieurs de l’Armée de Terre) , il y a des zones où cela peut marcher et d'autres zones où cela serait contreproductif et serait une mauvaise utilisation de nos ressources". Si elle fonctionnait, cette barrière pourrait s'insérer dans la construction d'une structure plus ambitieuse pour séparer le plus gros de la nappe de pétrole des côtes de Louisiane.
Le gouverneur Jindal avait sollicité l’administration américaine afin d’obtenir le recours à des dragueurs de l’armée américaine pour ériger une barrière d'îles artificielles afin d'empêcher le pétrole de pénétrer dans les marais et de mettre en péril leur écosystème fragile.
Pour autant, la partie du plan approuvée par le chef des garde-côtes qui serait réalisée par le gouvernement fédéral - peut-être avec un financement par BP - reste délicate. Il aurait été imprudent et n'aurait pas apporté de protection efficace - surtout compte tenu de la complexité d'un projet de construction majeur entrepris au milieu d'une opération impliquant plus de 20.000 personnes et 1.300 bateaux.
L'amiral a souligné enfin que les experts étaient divisés sur le point de savoir si ce plan constituait une " réponse efficace " à la marée noire." Il n'y a pas de consensus sur la question ", d’autant que la réalisation du "prototype" qui sera érigé dans un premier temps, ne peut constituer une solution à court terme, car elle pourrait prendre plusieurs mois.
Article RH 3 B Conseils
Source AFP
Photo : Gouvernement américain
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