États-Unis - 11/9/2009 - 3B Conseils - Le Département américain de la défense a commandé 75 mètres cube de fuel produit à partir d’algues pour vérifier si ce carburant vert peut remplacer le fuel F-76, le principal carburant des bâtiments de l’US Navy. Le contrat, obtenu par l’entreprise Solazyme, prévoit que le carburant renouvelable Soladiesel ® F-76 doit être livré l’an prochain.
Les États-Unis consomment 20 millions de barils de pétrole par jour, dont 1% pour le département de la défense. La plupart des entreprises du secteur ne produisent que de petites quantités et même des précurseurs comme Solazyme, compagnie américaine qui produit des biocarburants à partir des algues, ne sont toujours pas passés au stade de la production industrielle. Il est probable que le département de la défense, qui s’est imposé de réduire sa consommation de carburant fossile, passe d’autres contrats avec d’autres fournisseurs pour faire des essais.
Pour en savoir plus, consultez le blog énergies de la mer de 3B Conseils dont le rédacteur en chef est Francis Rousseau.
English Summary :
The Department of Defense has ordered over 20,000 gallons of algae fuel from Solazyme to see if algae fuel can replace F-76 Naval Distillate, the primary shipboard fuel used by the Navy. The contract calls for Solazyme to deliver the fuel over the next year.
In the overall fuel market, 20,000 gallons in a drop in the bucket. The U.S. consumes 20 million barrels of oil a day, and a barrel contains 42 gallons. But 20,000 gallons in the algae world is like the Atlantic Ocean. Most companies have only produced token amounts of oil and even early leaders like Solazyme (which has actually produced quite a bit of oil) have not moved into commercial production yet.
Expect to see more deals like this in the future as algae companies move toward commercialization. The Department of Defense will likely test the fuel from several vendors: It has a self-imposed mandate to reduce fossil fuel consumption (in part because fossil fuels often come from countries the DOD is required to guard) and it has a sizeable budget for experimentation. Last year, Solazyme said it was about two to three years away from showing how its algae fuel could begin to supplant conventional fuels.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Le portail des sous-marins / Solazyme / greentechmedia.com / 3B Conseils
Photo : La matière première de Solazyme : des algues. Photo © Solazyme
vendredi 11 septembre 2009
L'US Navy souhaite tester un combustible à base d'algues
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jeudi 10 septembre 2009
Soirée-débat : « Les achats du ministère de la Défense, hors armement » à l'Ecole Militaire
Le 29 septembre prochain à partir de 20h30 se tiendra à l’Amphithéâtre Louis de l’Ecole Militaire une soirée-débat sur le thème : « Les achats du ministère de la Défense, hors armement. », organisée par l’Association des entreprises partenaires du ministère français de la Défense.
Le ministère de la Défense est le premier acheteur de l’Etat concernant les achats de fonctionnement hors armement (fournitures de bureau, matériel informatique, alimentation, etc.) avec 4 milliards d’euros d’achat annuel sur les 10 milliards d’achats interministériels. Cette soirée a pour but de mieux faire comprendre aux responsables d’entreprises, de la TPE au grand groupe, la politique d’achat du ministère de la Défense, et ce, dans le cadre de la Mission Achats visant à doter le ministère d’une organisation « achats » conduisant à une performance économique et une professionnalisation renforcées.
Jean Bouverot, Chef de la Mission Achats et Responsable ministériel des Achats de la Défense, présentera cette nouvelle politique.
Dans le cadre de son activité « Défense et Environnement », 3B Conseils soutien cette initiative qui permet de resserrer les liens entre le ministère de la Défense et le monde de l'entreprise.
Vous pouvez retrouver une présentation de la soirée-débat sur le site de l’association et vous inscrire en cliquant sur le lien. (Attention ! La date de clôture des inscriptions est fixée au 25 septembre 2009).
Article : RL / 3B Conseils
Source : Association des entreprises partenaires du ministère de la Défense / 3B Conseils
Photo : Wikipédia
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mercredi 9 septembre 2009
Baie de Saïda (Presqu'île de Kola, Nord de la Russie) : Un site de stockage durable de compartiments nucléaires
9/9/2009 - 3B Conseils - La semaine dernière, une délégation norvégienne conduite par le secrétaire d’état aux affaires étrangères, Elisabeth Walaas, a visité la baie de Saïda (presqu'île de Kola, Nord de la Russie). Les représentants norvégiens ont pu voir les 5 compartiments réacteurs alignés sur la plateforme de stockage, chacun marqué du numéro de série du sous-marin.
Au total, 33 compartiments réacteurs sont actuellement stockés sur la plateforme financées par l’Allemagne. Cette première partie de l’installation a été mise en service en 2006 pour un cout de plus de 150 millions €. Beaucoup d’autres compartiments réacteurs attendent d’être amenés à terre. Dans l’eau, juste devant la nouvelle installations, plusieurs dizaines de compartiments, appartenant à des sous-marins démantelés, sont stockés à flot. D’autres pays financent aussi le démantèlement d’anciens sous-marins de la Flotte du Nord : outre la Norvège, il s’agit de la Corée du Sud, de l’Italie, du Canada, du Royaume-Uni, du Japon, de la France et d’autres.
Au total, les compartiments réacteurs de 120 sous-marins désarmés doivent être stockés dans la baie de Saida. Lorsqu’ils flottent encore dans les différentes bases et chantiers navals, les sous-marins représentent un danger d’accidents ou de fuites radioactives, et donc, constituent une menace pour l’environnement maritime.
Les énormes compartiments désormais stockés à terre dans la baie de Saida sont constitués du compartiment réacteur, contenant chacun 2 réacteurs dont le métal des réservoirs et des tuyaux est encore radioactif, même si tout le combustible nucléaire usagé a été retiré.
Outre la plateforme en béton sur laquelle les compartiments sont placés, l’installation de Saïda comportera, à terme, un quai pour l’accostage des docks flottants, un hall de réparation où les énormes compartiments peuvent être mis à l’abri pour des réparations, plusieurs bâtiments annexes, des routes et des infrastructures externes pour transporter les compartiments pesant 1600 tonnes l'unité jusqu'aux ateliers de démantèlement des sous-marins de Nerpa, près de Mourmansk, où ils seront stockés pendant une période prolongée. En effet, le chemin entre le lieu de stationnement des sous-marins et les ateliers est un problème gênant l'accélération du démantèlement des submersibles désaffectés. Si dans le Nord il ne dépasse pas 500 kilomètres, en Extrême-Orient russe quelque 2500 kilomètres séparent la presqu'île du Kamtchatka, où se trouvent ces sous-marins, des usines du Primorie où ils seront découpés. Un acheminement qui devra être effectué non pas le long des côtes, comme au-delà du Cercle polaire, mais en pleine mer. Le transfert d'un seul submersible coûtera là-bas pas moins d'un million de dollars. Le système de protection contre les radiations est déjà en place. Il n’y a pas que les compartiments des réacteurs de sous-marins qui peuvent être stockés à Saïda. Les parties radioactives des bâtiments à propulsion nucléaire devant être désarmés à l’avenir, peuvent aussi aboutir sur le site de stockage de Saïda. Il est aussi prévu un centre régional de gestion et de stockage des déchets nucléaires. Un tel centre recevra les déchets issus de la décontamination et les déchets solides. Le centre pourrait aussi jouer un rôle crucial dans le travail de nettoyage nucléaire et de mise en sécurité actuellement en cours dans toute la péninsule de Kola, comme les anciens sites de la baie d’Andreeva et de Gremikha, qui ne sont pas satisfaisants.
Selon des estimations allemandes, un tel centre de gestion couterait 300 millions € de plus.
Rosatom (Agence fédérale russe de l'énergie atomique) en charge du découpage des sous-marins, estime néanmoins que si en 2012 il n'y aura pratiquement plus de sous-marins nucléaires à démanteler, il faudra encore régler le problème du retrait du combustible nucléaire consumé des bases côtières, celui de la réhabilitation des territoires contaminés, etc. Ce qui nécessitera beaucoup de temps encore. Quoi qu'il en soit, Rosatom a déclaré qu'en dépit des difficultés la Russie remplit consciencieusement ses engagements.
English Summary :
Last week, a Norwegian delegation led by State Secretary in the Norwegian Ministry of Foreign Affairs, Elisabeth Walaas, visited the Saida bay. The Norwegian representatives could see the five reactor compartments lined up on the storage pad, each marked with the submarine’s serial number. All in all, 33 reactor compartments are currently stored at the German-financed newly constructed storage pad. This first stage of the facility was commissioned in 2006 at a cost of more than 150 million Euros. Many more than today’s 33 compartments are waiting to be taken onshore. In the water just outside the new onshore storage site, several tens of reactor compartments from scrapped submarines are floating. Other countries are also providing financial grants for scrapping older submarines from the Russian Northern fleet. In addition to Norway, they are South Korea, Italy, Canada, United Kingdom, Japan, France and others.
In total, reactor compartments from 120 retired submarines are to be stored in the Saida bay. While still floating at the different naval bases and naval yards, the submarines represented a danger of accidents or radiation leakages, and by that constituted a threat to the marine environment.
The huge compartments now stored onshore in the Saida bay consists of the submarine’s reactor room, each holding two reactors where the metal in the tanks and tubes are still radioactive, even if all the spent uranium fuel is removed.
In addition to the concrete pad where the compartments themselves are placed, the facility in Saida will, when ready, consist of a pier for a floating dock, a repair hall where the enormous reactor compartments can be taken in-door for needed work, several auxiliary buildings, roads and external infrastructure. Already, the radiation protection system is in place.
It is not only compartments from submarine reactors that can be placed in Saida. Also, the radioactive parts of nuclear service vessels to be decommissioned in the future can end its days at the storage site in Saida.
As a continuation of the constructions in Saida bay it is also planned a Regional Centre for management and storage of radioactive waste. Such centre will receive, decontaminate and pack solid radioactive waste. The centre could also play a crucial role for in the entire radioactive clean-up and safety work now going on at several location on the Kola Peninsula, like the old and not satisfactory storage sites in Andreeva bay and Gremikha.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Le portail des sous-marins / Barents Observer / dissident-media.org / 3B Conseils
Photo : Thomas Nilsen - le secrétaire d’état aux affaires étrangères, Elisabeth Walaas visitant le site de stockage dans la baie de Saïda.
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mardi 8 septembre 2009
Estonie : Des manoeuvres militaires internationales de déminage
8/9/2009 - 3B Conseils - Les chasseurs de mines participant à l’exercice international Open Spirit 2009 ont retrouvé et détruit au large de l’Estonie 17 mines datant de la 2nde Guerre Mondiale, a annoncé l’état-major de l'armée estonienne.
L’objectif de l’exercice est précisément de rechercher et détruire les munitions historiques en mer Baltique. 16 bâtiments estoniens, lituaniens, allemands, français, suédois, danois et polonais participent à l’exercice.
Au cours des première et seconde Guerres Mondiales, quelques 80.000 mines ont été mouillées par les différents belligérants au fond de la mer Baltique. Depuis 1994, les démineurs ont retrouvé dans les eaux estoniennes près de 600 mines et autres munitions.
L’exercice Open Spirit 2009, qui se déroule jusqu’au 11 septembre, est organisé depuis 1997 au large des côtes des pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) à l’initiative de la flottille allemande de déminage. Ces exercices ont lieu dans le cadre du Programme de l'OTAN "Partenariat pour la paix", en vue d'aider les Etats baltes à débarrasser leurs eaux côtières des objets explosifs datant des Première et Seconde Guerre mondiale.
La Marine nationale est représentée par le chasseur de mines Céphée. A l’issue de cet exercice, le Céphée effectuera dans la capitale Tallin une escale du 11 au 14 septembre. Selon le communiqué de l’ambassade de France, “le bâtiment ne sera pas ouvert au public.”
Notons, signalée sur le blog Alliance Géostratégique, la sortie, le 23 septembre prochain, du film "Démineurs". C’est la version française du film américain The Hurt Locker de Kathryn Bigelow. Un film qui parle des démineurs, les héros sans gloire ni tombe de l’armée des ombres.
Article : FRi 3B Conseils
Source : RIA Novosti / Le portail des sous-marins / ambafrance-ee.org / Alliance Géostratégique / 3B Conseils
Photo : ambafrance-ee.org - Le chasseur de mines Céphée
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lundi 7 septembre 2009
Dans le cadre de son développement économique dans le Grand Nord, le Canada accentue ses efforts pour conserver sa souveraineté
7/9/2009 - 3B Conseils - L’Arctique devient le théâtre d’une compétition internationale, que le seul réchauffement de la planète ne suffit pas à expliquer. Des différends durables sont apparus sur la délimitation du plateau continental, le statut de nouvelles routes maritimes, les ressources en hydrocarbures et minières, la pêche, les droits des peuples d’origine. Un traité de l’Arctique est exclu à horizon humain, d’autant plus que la région est vitale pour de grands acteurs stratégiques (revendications russes, bouclier antimissiles américain…). De plus, le Groenland sera sans doute bientôt indépendant.
Dans le cadre du développement de ses territoires dans le Grand Nord, le gouvernement canadien prévoit d'investir 1,9 milliard de dollars canadiens. En tournée dans le Grand Nord canadien, le premier ministre Stephen Harper a annoncé qu'il allait doter l'Arctique, riche en ressources naturelles, de moyens de développement économique. Le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest deviennent une priorité stratégique pour Ottawa.
«Qu'il s'agisse des abondantes ressources naturelles ou de l'ingéniosité des gens eux-mêmes, nous œuvrons pour faire éclore le vrai potentiel du Nord», a déclaré Stephen Harper à Iqaluit, la capitale du Nunavut. Le chef conservateur du gouvernement a annoncé la création de l'Agence canadienne de développement économique du Nord, qui sera chargée de la mise en oeuvre de programmes de formation professionnelle et de l'exécution des projets d'infrastructures du gouvernement fédéral.
Si le budget de 50 millions de dollars canadiens dont est dotée l'agence peut paraître modeste, ce n'est qu'une petite partie d'un vaste plan de développement.
Outre des programmes de formation pour les 30 000 Inuits du Nunavut, Ottawa consacrera 200 millions de dollars à la construction de logements dans ce territoire grand comme quatre fois la France. Le Grand Nord manque cruellement de routes, d'aéroports et de main-d'œuvre qualifiée, ce que le «plan Nord» compte changer.
En effet, dans sa quête pour assurer la souveraineté canadienne en Arctique, Stephen Harper ne mise pas seulement sur l'option militaire mais encourage le développement économique.
Consultez l'article précédent sur l'intérêt du développement économique du Grand Nord pour le Canada : Canada : L'Arctique n'est pas qu'une simple question militaire
Pour en savoir plus, consultez l'article de Thierry Garcin : Les enjeux géopolitiques des pôles
Article : FRi 3B Conseils
Source : Le Figaro / Défense nationale et sécurité collective / AFP / 3B Conseils
Photo : Le Figaro
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