Virginie (États-Unis) – 28/8/2009 - 3B Conseils - Le Bureau des Recherches Navales (Office of Naval Research (ONR), US Navy) est un organisme chargé de la conception et de la production de solutions innovantes concernant la consommation de carburant. Il vient de mettre au point un robot nettoyeur de coques pour les navires. En effet, les salissures marines sont un problème permanent pour le monde maritime et de nombreuses recherches ont déjà été menées. Plusieurs solutions ont été expérimentées pour nettoyer les coques à la mer. Celle-ci permet d'éviter un long et coûteux passage en carène.
« Une des causes évitable de consommation de carburants pour l’US Navy est relative aux obstructions marines comme les barnacles qui s’accumulent sur les coques des navires, » commente le Directeur de Programme à l’ONR Steve McElvany. " Ils provoquent une augmentation de la trainée des navires et ce un peu plus à chaque nouveau voyage d'un navire à travers le monde. "
Les colonies de barnacles et les bio-films présents sur les coques des navires de l’US Navy représente un coût annuel d’environ 500 millions de dollars en maintenance et en consommation de carburant supplémentaires pour débarrasser les navires des barnacles, huîtres, algues et autres espèces marines.
Le Centre Naval de Lutte de Surface de Carderock (NSWCCD)de l'US Navy estime que les salissures marines réduisent la vitesse des navires de plus de 10%. Les bâtiments peuvent nécessiter jusqu’à 40% de carburant supplémentaire pour compenser le surplus de trainée. La Division des Matériaux Navals du Département de la Guerre et des Armes Navales de l’ONR finance la recherche sur les solutions de nettoyage protégeant l’environnement. elle a développé cette solution : un robot sous-marin autonome de nettoyage des coques.
Le meilleur moyen pour stopper la colonisation des barnacles est, dans un premier temps, de ne pas les laisser s’installer et coloniser la coque. Avec ceci à l’esprit, l’ONR a récemment conduit des tests avec un robot de développement servant au nettoyage des coques, appelé l’outil Robotique de coque de nettoyage sous-marin bio-inspiré ou Hull BUG. Les tests ont montrés que ce petit nettoyeur, similaire au concept de robot aspirateur autonome pour les maisons ou à celui de tondeuse à gazon est prometteur.
Utilisé comme nettoyeur de navires au port, le Hull BUG enlève le bio-film marin et les autres organismes marins avant qu’ils ne soient solidement attachés grâce à ses nombreux capteurs qui lui permettent de naviguer sur la coque et de détecter la présence des colonies. Cela est spécifiquement important pour les bâtiments de la marine qui passent plus de 50% de leur temps de service au port, donnant amplement le temps aux bernaches et à la vie marine de venir s’installer et, si possible, de se développer et de coloniser la coque des navires.
Ce qui souligne les bénéfices de combiner le Hull BUG avec les revêtements de coques anti-fouling respectant l’environnement qui ont été récemment développés car l'US Navy va économiser des millions de dollars par an sur le carburant. Utiliser moins de carburant veut également dire rejeter moins de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Les partenaires de l’ONR pour le développement du Hull BUG comprennent le NSWCCD, SeaRobotics et l’institut de technologie de Floride. Comme les autres projets de l’ONR, les bénéfices du Hull BUG vont s’étendre au-delà de la marine. En dehors de ce domaine, n’importe quel navire de plus de 15m, qui est en permanence dans l’eau, peut bénéficier de cette technologie. Comme pour l’US Navy, les économies pour l’industrie de transport maritime peuvent être significatives en termes de consommation de carburant et de réduction d’émission associées aux opérations des navires sur nos océans.
Article: RL / GR / 3B Conseils
Source: www.navy.mil / 3B Conseils
Photo: US Navy
vendredi 28 août 2009
US Navy : Un robot contre les barnacles
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jeudi 27 août 2009
Les GPD (Groupement de Plongeurs Démineurs) : Les nettoyeurs sous-marins
France - 27/8/2009 - 3B Conseils - Chaque région maritime possède son GPD (Groupement de Plongeurs Démineurs) qui est l’unité de plongeurs qui sont basés dans les ports. Le territoire français est divisé en trois régions maritimes qui sont chacune représentée par une ville :
- Cherbourg pour la région Manche.
- Brest pour la région Atlantique.
- Toulon pour la région Méditerranée.
Le GPD Manche est entraîné pour intervenir sur les munitions spéciales et dans la lutte contre le terrorisme maritime.
Le GPD Atlantique est spécialisé dans les travaux en eaux polluées et la récupération des mines inconnues.
Le GPD Méditerranée est spécialisé dans les travaux sous-marins et ceux nécessaires pour la préparation des débarquements (VSW, very shalow waters).
Concernant les opérations hors métropole, ce sont les Groupements de Plongeurs Démineurs Manche, Atlantique et Méditerranée qui interviennent par détachement pour une mission précise.
Le Groupe des Plongeurs Démineurs de la Manche (GPDM) a récemment fêté son cinquantième anniversaire à la Cité de la Mer de Cherbourg. Depuis sa création, environ 150.000 engins ont ainsi été découverts et détruits au cours de 6.000 missions. Très actif en Manche et mer du Nord, où de nombreuses mines et obus datant des dernières guerres mondiales sont régulièrement retrouvés. Les plongeurs ont, ainsi, participé au déminage du Canal de Suez, dans les années 70, ou ont été déployés, plus récemment, en Bosnie et en Afghanistan.
Au Havre, le GPDM a, par ailleurs, été mobilisé durant trois ans sur la zone de Port 2000, om un chantier colossal a vu la réalisation de nouveaux terminaux à conteneurs. Au cours de cette mission, où 400 plongées ont été réalisées, l'équivalent de 9 tonnes de munitions a été découvert. L'ensemble de ces explosifs, dont une bombe anglaise de 1,8 tonne, a été détruit au large.
Au cours du premier semestre 2009, le GPD Atlantique a été déployé pour des exercices ou des missions opérationnelles en Norvège, en Nouvelle-Calédonie, à Djibouti, au Gabon, à Abu Dhabi et à Bahreïn, avant d’apporter son concours à l’association « recherche de l’Oiseau blanc ».
Enfin, deux jours après qu'une bombe anti-sonar a été localisée, flottant dans la rade d'Agay à l'entrée du chenal de l'école de voile, avant d'être détruite par le service de déminage de la Marine nationale, deux grenades datant de la Seconde Guerre mondiale ont été retrouvées dans les calanques de la pointe d'Anthéor (Saint-Raphaël).
Jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, les scaphandriers jouaient un rôle important dans le cadre des déminages sous-marins. Ces scaphandriers étaient généralement formés dans des écoles de mécaniciens ou dans l’atelier central devenu par la suite Atelier de la Flotte. Ils étaient surtout dédiés à des tâches d’entretien et de vérifications des mines défensives. On avait également recours à leurs services pour récupérer des mines ennemies. À la fin de la Seconde Guerre Mondiale et à la suite de nombreux accidents, les marines ont petit à petit décidé de remplacer les scaphandriers par des plongeurs autonomes et ainsi développer d’autres techniques. Ces accidents étaient essentiellement dus à l'encombrement, aux influences acoustiques et magnétiques de leurs équipements dans les zones portuaires.
Au début des années 50, la première école de scaphandriers est créée dans le Var, à Saint-Mandrier. Toutefois les formations qui y sont dispensées ne comprennent pas le déminage, une spécialité qui ne verra le jour qu’en 1953 à l’Escadrille de Dragage de Toulon.
Les Plongeurs Démineurs ont 4 missions principales :
- La surveillance et la protection anti-mines des installations et des bâtiments de la Marine Nationale et des ports nationaux.
- Les missions de déminages lors des déploiements de forces militaires françaises à l'étranger.
- La récupération, l'expertise ou les travaux de lutte anti-pollution sur épave.
- La destruction d'engins explosifs de la dernière guerre découverts par des marins pêcheurs ou déclarés sur les plages par des promeneurs...
Chaque GPD dispose de deux vedettes de 21 mètres équipées d'un caisson biplace de recompression permettant le transport d'un plongeurs blessé. Un bâtiment support de plongeurs constitue la plateforme principale de travail lors des déplacements lointains. Ce bâtiment est muni d’un caisson multiplace permettant également le traitement de plongeurs accidentés.
La lutte anti-mines est une spécialité française reconnue. La France ne cesse d'innover dans le domaine. En effet, la DGA a récemment lancer une étude pour améliorer la détection et la lutte contre les mines afin de garantir une meilleure sécurité aux plongeurs en mission.
Découvrez 2 articles sur le sujet :
- Nouvelle-Calédonie : Exercice multinational de déminage
- ESPADON : La DGA lance une nouvelle étude pour la lutte contre les mines
Article : FRi 3B Conseils
Source : Sauvmer.free.fr / Var matin / Marine nationale / Mer et Marine / loiseaublanc.over-blog.com / 3B Conseils
Photo : Plongeur-démineur de la Marine nationale - crédits : MARINE NATIONALE
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mercredi 26 août 2009
Arctique : Conférences et rencontres entres experts pour l'avenir du Grand Nord
Copenhague (Danemark) - 26/8/2009 - 3B Conseils - Plus de 150 chercheurs et experts internationaux se réunissent depuis mardi à Nuuk, capitale du Groenland, pour faire le point sur le changement climatique en Arctique et évaluer ses conséquences futures sur l'hémisphère Nord, selon les organisateurs. Cette conférence, intitulée "Nuuk Climate Days 2009", est destinée entre autres à "faire participer l'opinion publique aux débats des chercheurs sur le réchauffement climatique" rapide constaté dans la région arctique, selon John Mortensen, océanographe au nouveau Centre de recherches climatiques du Groenland et co-organisateur de la réunion.
- La première journée de la conférence de trois jours (25-27 août) est ouverte au public. Elle portera notamment sur les conséquences du réchauffement pour la société groenlandaise vivant essentiellement de la pêche.
- La prospection pétrolière, gazière et minière de l'île, facilitée par le réchauffement dans le territoire autonome danois de l'Arctique, sera un autre thème de cette conférence de trois jours.
La semaine dernière, une conférence internationale sur la sécurité en Arctique réunissait les représentants du Canada, du Danemark, des Etats-Unis, de la Finlande, de la Russie et de la Suède à Anadyr (Tchoukotka). Les discussions ont porté sur la prévention et la gestion des situations d'urgence, notamment des accidents nucléaires, dans le secteur oriental de l'Arctique, ainsi que les moyens de recherche et de sauvetage dans l'Arctique. Dans le cadre de la participation russe aux activités du Conseil Arctique, la délégation russe était représentée par des membres du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), des spécialistes des ministères des Situations d'urgence, des Transports, des Affaires étrangères, du Service fédéral pour l'hydrométéorologie et le suivi de l'environnement (Roshydromet), du Service fédéral russe de contrôle de l'exploitation des ressources naturelles (Rosprirodnadzor), du Holding russe de l'Énergie atomique (Rosatom) et de plusieurs instituts de recherches scientifiques.
Malgré les nombreuses manoeuvres militaires, la mobilisation des scientifiques n'a jamais cessée en Arctique. Les études géographiques et géologiques détermineront le découpage, l'extension et donc la souveraineté des 5 pays riverains sur leur territoires respectifs. La décision de la Cour internationale de justice (CIJ) de l'ONU, qui tranchera les litiges susceptibles de surgir autour du plateau continental de l'océan glacial Arctique, permettra à chaque nation présente au pôle Nord d'utiliser les études scientifiques afin d'exploiter les richesses de la région.
La suède, présidente du Conseil de l'Union européenne, s'intéresse de près aux évolutions climatiques du Grand Nord. M. Rocard, Ambassadeur pour l'Arctique et l'Antarctique, a été reçu au secrétariat pour la recherche polaire basé à l'Académie royale des sciences par Magnus Tannerfeldt, directeur scientifique, puis à l'université de Stockholm, par le Professeur Johan Kleman, chef du département des sciences de la Terre et de l'Environnement et directeur du Centre Bert Bohlin, ainsi que par le Professeur Ninis Rosqvist, directrice de la station glaciologique de Tarfala.
Il a pu apprécier les capacités de recherche et logistiques de la Suède en Arctique et en Antarctique, reposant notamment sur le brise-glace Oden. Les chercheurs ont présenté les grandes expéditions qui ont marqué l'année polaire internationale en Suède et notamment : International Siberian Shelf (août-septembre 2008) en collaboration avec la Branche orientale de l'Académie des sciences de Russie, le projet ASCOS (Arctic Summer Cloud Ocean Study), l'expédition antarctique suédo-japonaise (JASE), ou le projet Kinnivka visant à étudier le climat du Svalbard.
M. Rocard a pu aussi rencontrer Bo Ekmam, le président de la Fondation Tällberg. M. Ekman a fait savoir que la position adoptée par la Fondation en matière de lutte contre le changement climatique avait évolué depuis la conférence de Poznan (COP 14), où elle s'était fait remarquer en diffusant le document "Percevoir la crise du climat - Une provocation de la Fondation Tallberg". La fondation s'est désormais fixé l'objectif de promouvoir sur un seuil de un degré pour le réchauffement. Cette rencontre a eu lieu à la veille du forum annuel qui s'est tenu à Tällberg les 24-28 juin 2009 sur le thème "Comment vivre ensemble, dans les limites de la planète ?". Ce rendez-vous d'envergure internationale rassemble chaque année plus de 400 personnalités, qui sont appelées à échanger dans le cadre de "conversations". Le sujet retenu en 2009 était celui de la convergence des crises (crises économiques et financières, crises climatiques et écologiques, crises de gouvernance) et de la divergence des intérêts. Ainsi, l'édition 2009 s'est-elle enorgueillie de la participation de personnalités telles Gro Harlem Brundtland, ancienne Premier ministre de la Norvège, Jan Eliasson, ancien envoyé spécial des Nations Unies au Darfour, José Maria Figueres-Olsen, ancien président du Costa-Rica, Jacqueline McGlade, directrice de l'Agence européenne de l'environnement ou encore Christian Ketels, professeur à la Harvard Business School.
Article : FRi 3B Conseils
Source : France 24 / Bulletins électroniques / AFP / zebrastationpolaire.over-blog.com / RIA Novosti / 3B Conseils
Photo : freshnor.dmi.dk
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mardi 25 août 2009
Le commandant du Corps des Marines : " Nous serons plus efficace sur le plan énergétique "
Washington (États-Unis) - 25/8/2009 - 3B Conseils - Le commandant du Corps des Marines, le Général James T. Conway accompagné de l’honorable Raymond E. Mabus, secrétaire d’Etat à la Marine, étaient les hôtes et les promoteurs d’un sommet sur l’énergie à l’Hôtel Hyatt Regency dans la banlieue de Washington. Les discussions ont porté sur la réduction de l’utilisation de l’énergie sur le champ de bataille, le fait d’opérer dans un environnement expéditionnaire, les défis énergétiques des infrastructures ainsi que les possibilités d’atteindre l’auto-suffisance et la durabilité. « Nous devons d’avantage prêter attention à cela. Nous devons prendre cela au sérieux », a dit M. Mabus. « C’est quelque chose que nous devons faire maintenant ». Le Corps des Marines souhaite améliorer son efficacité énergétique sur le champ de bataille. « Nous aurons une task force sur le terrain en Afghanistan d’ici un mois pour étudier les moyens d’améliorer l’efficacité énergétique sur une zone de déploiement », selon le Général Conway.
Le but du sommet « Alléger la charge – Réduire l’empreinte dans un environnement expéditionnaire – Un impératif pour la Sécurité nationale pour le succès. » est d’améliorer la conscience et la compréhension sur les actions menées par les Marines. Les efforts sont portés sur la diminution de la consommation d’énergie et sur la diminution de la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles. Enfin, il a pour but d’informer le grand public sur les actions de Marines et les futurs défis.
Selon le Général Conway, le Corps ne doit pas perdre de vue l'objectif principal : " Que nos installations produisent autant d’énergie que nous en consommons. »
Deux installations, Miramar Air Station et la base logistique de Barstow, ont déjà mis en place des programmes pour aider à réduire la consommation d’énergie tout en produisant la leur via des panneaux solaires, obtenant ainsi le statut de « zéro absolu ». Il était important pour les militaires de ne pas dépendre du pétrole. Ils gaspillent beaucoup de temps à utiliser du pétrole pour avoir du pétrole. « Seulement 10% de notre énergie est utilisé par les véhicules de combat » a précisé M. Mabus. « Une bonne partie des 90% restant est utilisé pour fournir aux véhicules de combats ce dont ils ont besoin. Nous devons simplement avoir une meilleure source d’énergie pour nos militaires que celle que nous avons aujourd’hui. " Nous devons nous éloigner du pétrole. "
Le Général Conway a donné des objectifs à court terme au Corps afin de préserver l’énergie.
« Nous voulons réduire la consommation d’énergie de 30% et l’eau de 60% d’ici 2015 ». « Nous souhaiterions également augmenter la part des énergies renouvelables de 25% ». M. Mabus a donné des exemples de ce que peut faire un Marine pour diminuer sa consommation d’énergie :
« Prêtez attention aux petites choses, comme comment vous chauffez ou refroidissez votre lieu de vie ». "Je veux que le Département de la Marine soit à la pointe, pas seulement du département de la Défense mais de tous les États-Unis, sur la réduction énergétique. "
Article : RL 3B Conseils - GR - FRi
Source : Globalsecurity.org / 3B Conseils
Photo : Wikipédia - Le commandant du Corps des Marines, le Général James T. Conway
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lundi 24 août 2009
Irak : L’uranium appauvri est l’arme qui continue à détruire
Irak - 3B Conseils - 24/8/2009 - Le gouvernement irakien n'a traité et enseveli jusqu'à présent que 10% des chars et véhicules militaires contaminés par l'uranium appauvri, en raison d'un budget dérisoire et d'une sécurité fragile, a expliqué la ministre de l'Environnement.
Les débris radioactifs et les 10 millions de mines continuent de polluer le pays, près de 30 ans après les début de la guerre avec l'Iran (1980-1988), vingt ans après la première guerre du Golfe (1991) et six ans après l'invasion conduite par les Etats-Unis (2003), a assuré Nermine Othman Hassan. "Nous avons trouvé 80% (des sites contaminés) mais en raison du (manque de) sécurité, il y a encore des secteurs que nous n'avons pas pu atteindre", a-t-elle ajouté, en allusion au chaos ayant suivi la chute de Saddam Hussein en 2003.
Le budget du ministère, qui s'élève à 100 millions de dollars, est dérisoire comparé aux "milliards" qui sont nécessaires pour faire face aux multiples défis environnementaux du pays, a expliqué la ministre. "Il y a deux étapes: traiter et ensuite ensevelir. Nous ne pouvons prendre un tank et l'enterrer comme cela. Nous devons d'abord le traiter pour minimiser les radiations. Cela prend du temps", a-t-elle souligné. Selon elle, les articles de journaux évoquant les effets négatifs sur la santé de l'uranium appauvri ont contribué à susciter "la panique" chez les Irakiens.
L'uranium appauvri est une métal radioactif présent dans des obus capables de percer les véhicules blindés, utilisés durant la guerre du Golfe de 1991 et de 2003. Une forte exposition à cet élément peut avoir des conséquences sur la santé, selon l'Organisation mondiale de la Santé. "Toutes les radiations sont dangereuses, mais savoir à quel point l'uranium affecte la santé est encore à l'étude", a estimé la ministre, en admettant toutefois que les mines demeurent sa principale préoccupation.
"Il y a l'équivalent d'une mine par habitant. Nous en avons 25 millions enfouies dans notre sol", a-t-elle dit. L'Irak a interdit en décembre aux entreprises civiles de déminer le pays, une tâche réservée à l'armée irakienne, qui craint que les mines soient déterrées et vendues aux insurgés. L'ONU a dit reconnaître les "inquiétudes entièrement légitimes en matière de sécurité" de l'armée irakienne, mais elle a souligné que le problème reste entier. "Si cette question n'est pas résolue, le soutien de certains donateurs pourrait être retiré", assurent les Nations unies dans un rapport. Quatre raisons pour lesquelles l’utilisation des armes à uranium appauvri viole la Convention de l’ONU des Droits Humains :
Test de légalité des armes devant le droit international :
- Test de Temporalité : Les armes ne doivent pas continuer à agir une fois la bataille terminée.
- Test environnemental : Les armes ne doivent pas être indûment malfaisantes pour l’environnement.
- Test territorial : Les armes ne doivent pas agir hors du champ de bataille.
- Test d'humanité : Les armes ne doivent pas tuer ou blesser inhumainement.
L’avocate et humanitaire de International Human Rights, Karen Parker, a déterminé que l’armement à uranium appauvri échoue aux quatre tests des armes légales devant le droit international, et qu’il est aussi illégal sous la définition d’une arme « poison ». (Note : Il n’y a aucun traité spécifique interdisant l’usage de projectiles à uranium appauvri. Des inquiétudes et un débat scientifique se développent actuellement au sujet des conséquences de l’utilisation de tels projectiles et il est possible que, dans le futur, il y ait, dans les cercles juridiques internationaux, un consensus estimant que l’utilisation de tels projectiles est contraire aux principes généraux du droit applicables à l’utilisation des armes dans les conflits armés. Aucun consensus de ce genre n’existe à présent). Grâce aux efforts continus de Karen Parker, une sous-commission de la Commission des Droits Humains de l’ONU a déterminé en 1996 que l’uranium appauvri est une arme de destruction massive qui ne devrait pas être utilisée. Consulter l'article d'armees.com sur les armes à l'Uranium appauvri par Leuren Moret.
Concernant la présence de mines, l'Irak a signé l'an dernier la Convention d'Ottawa bannissant les mines antipersonnel, au terme duquel il s'engage à retirer toutes les mines d'ici 2018.Article : FRi 3B Conseils
Source : AFP / France 24 / armees.com / 3B Conseils
Photo : © 2007 AFP Janine Haidar
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